Le
château fort d’Inzinzac-Lochrist tombe
enfin !
Elle a mené un combat digne et propre
face à une armée dont le chef Philippe Noguès, le député fraîchement élu l’an
dernier et qui a surfé sur la vague rose doit regarder l’état de son parti, il
croyait au miracle, il aurait du aller à Lourdes ! La garde prétorienne mené par Yves Péran, se
devait de renouveler le coup de poker du député, lors de son élection. Hélas,
sous les coups de boutoirs du Collectif Citoyen, la place forte fut conquise de
haute lutte. Après un siège de plus de
soixante ans, la famille Giovanelli va rejoindre le petit Panthéon.
Les Socialistes et les Communistes bien
implantés à Lochrist, sont enfin
dépossédés de leurs biens. Pourquoi parler de l’étiquette politique ?
C’est que dans ce village, elle a tout son sens.
D’abord, un enracinement depuis de nombreuses
générations à droite, elle bascule à Gauche par la pression ouvrière de cette
cité. Par le manque de vision industrielle, elle déclina brusquement, laissant
un boulevard à la gauche.
La gauche profita de cette occasion pour
en tisser la toile actuelle. La cité des
forgerons, pris alors une alors une allure de dortoirs, les gens allant
travailler ailleurs. De nombreuses associations embellissent le paysage culturel de ce village enserré dans la vallée du Blavet.
Comme toutes les associations, elles
accueillent toutes les personnes qui
désirent donner un peu de leur temps, si précieux de nos jours. Son lieu de résidence
se trouve dans commune d’Inzinzac-Lochrist, que dirige un maire encarté au
Parti Socialiste, qui jette l’éponge après avoir essuyé la défaite d’une
députation, retraité à ce jour.
Mais une ombre au tableau plane sur le
fonctionnement de ces dites associations. Certaines fondées par la loi de 1901,
ne reflètent pas exactement la directive fondatrice de cette loi. Le syndrome
du « tout pour moi ou tout pour ma gueule » semble ronger ces
associations. Cette cité dirigée par le Parti Socialiste applique le droit
féodal, bafouant les lois sans état d’âme.
Ce château médiéval, édifié depuis des années en petites fiefs
féodaux où les seigneurs règnent en maîtres. Les étrangers sont considérés
comme des cerfs et écartés automatiquement. Ces patriarches, ne savent pas
qu’ils y a des mises à jour sur le plan administratif et ces associations ne sont
pas leur bien propre. D’autres se servent de celle-ci pour exister sur
la commune en jouant les « Caïdes » sur le plan social en plaçant
leurs vassaux dans les enclaves féodales, ce qui s’appelle verrouiller les
issus du donjon. Il y a une reine, et sa soubrette, une femme sans visage et au
sang glacé, imbue de sa personne, défiant le manant qui vient quémander un
poste. A force de confisquer les biens de ces paysans, elle suscite une nécrose
sur les associations au sein de la dite commune. Alors il ne reste que la
conquête de ce dernier bastion, pour sauver le royaume de nos associations.
Elle naquit dès la prise de pouvoir de
ce fief enlevé à la droite. Le bébé bascula très vite dans ce monde de Marnia,
et le roi socialiste élimina tous les autres prétendants au trône. A cet
instant le royaume devint imprenable pour longtemps. Ils leur restaient qu’à
invoquer la miséricordieux en attendant un miracle.
Ce miracle arrive, un nouvel air vient
de voir le jour, où l’on décide de combattre le maître de ces lieux. La reine
imbue de sa personne continua à sévir avec sa sorcière aux paroles d’exorciste.
Les réunions devenaient l’enclave des vomissements et de l’invective féroce,
allant jusqu'à la salissure. Mais l’ombre de la révolte commença à se dessiner,
la fin de cette dynastie allait prendre fin. La couronne de la reine Margot ne tient
plus que
par un fil, sa sorcière est déjà aux oubliettes, rongée par l’atroce
remord d’avoir mordu la poussière dans ce combat des titans.
Il reste un bastion de ce château fort,
l’OMIL, qui se fissure par les coups de
cette vérité difficile à supporter et de conforter le mensonge. La reine Margot
vieillissante, sait que les jours sont comptés, sa cour va subir tôt ou tard la
loi du plus fort. De ces années passées à refouler les bénévoles et de peur de
perdre son bien, aura-t-elle le courage d’entendre « madame des gens comme
vous il y a plein les cimetières ». Quand à l’O.M.I.L, radeau de la Méduse
d’un parti Socialiste en fin ce course et à bout de souffle.
LA RÉVOLTE DU 1er REGIMENT ETRANGER DE PARACHUTISTES
… 12 Novembre 1960
Une nouvelle consternante parvient dans les unités parachutistes. Dans les Aurès, les fells ont surpris un groupe de combat du 1er REP à sa descente d’hélicoptères, faisant 11 morts et 6 blessés graves.
15 Novembre 1960
Dans la chapelle de l’hôpital Maillot à Alger, eut lieu la cérémonie militaire et religieuse en l’honneur des légionnaires tombés le 12. Ils allaient maintenant reposer comme tant d’autres dans cette terre d’Algérie qu’ils avaient défendue jusqu’à l’ultime sacrifice et qui était la leur désormais.
Au cimetière de Zéralda –qui gardera à jamais, dans son « carré légionnaire » les dépouilles mortelles de ces soldats morts pour la France- l’aumônier de la 10ème Division Parachutiste, le Père Delarue, bien qu’habitué à conduire des légionnaires à leur dernière demeure, se sentait, devant tous ces cercueils, bouleversé. Ce qui le mettait en rage, lui, prêtre, c’était l’absurdité de cette mort si elle ne correspondait plus à un sacrifice exigé par la Nation. Onze cadavres inutiles et scandaleux… Onze cadavres de plus dans cette longue liste… Et sa détresse, sa lassitude étaient immenses, de cette guerre où des hommes valeureux payaient de ce qu’ils avaient de plus cher pour racheter l’incompétence, la veulerie, les fautes et les palinodies de leurs gouvernants.
Tous écoutaient, muets et bouleversés, les dernières prières douloureuses de l’aumônier. Des paroles simples lui venaient aux lèvres. Il disait :
« Vous étiez venus de tous les pays d’Europe où l’on aime encore la liberté pour donner la liberté à ce pays… La mort vous a frappés en pleine poitrine, en pleine face, comme des hommes, au moment où vous vous réjouissiez d’avoir enfin découvert un ennemi insaisissable jusque-là… »
Et, d’une voix forte, il ponctua en criant presque :
« Vous êtes tombés au moment où, s’il faut en croire les discours, nous ne savons plus, ici, pourquoi nous mourons ! »
Puis le clairon, gonflant ses joues et les veines de son cou, lança vers les airs cette courte sonnerie saccadée : la sonnerie aux morts.
« Notre Père, qui êtes aux Cieux… » commença le prêtre, de sa voix qui tremblait et qui n’avait pas son impassibilité habituelle. Et tandis que se continuait le Pater, chez ces grands enfants qui écoutaient, recueillis, se reflétait un immense chagrin au souvenir de leurs camarades de combat. Chez certains, les yeux devenaient troubles comme sous un voile et, à la gorge, quelque chose s’étranglait. Sur toutes ces têtes alignées, flottait pour la dernière fois, l’ombre de ceux qui étaient morts, parce que la France, une dernière fois, le leur avait demandé. Et quand le prêtre, après un arrêt, et la voix plus grave encore, prononça les derniers mots de l’Ave Maria, d’une simplicité sublime : « Sainte Marie mère de Dieu… priez pour nous, pauvres pécheurs… maintenant… et à l’heure de notre mort », tout à coup, sur les joues de ces hommes rudes que l’on qualifiait « d’inhumains », de brusques larmes coulèrent, qui jaillissaient rapides et pressées comme une pluie…
L’émotion avait atteint un degré douloureux. La foule pleurait en silence communiant dans la douleur avec « ses soldats », « ses légionnaires ». Puis le nouveau chef du 1er REP, le Colonel Dufour, s’avança à son tour pour dire adieu à ses hommes. Il énuméra les noms de ceux qui ne feraient plus le chemin, tant rêvé, du retour dans leur foyer. Ces noms qui, bientôt ne vivraient plus que dans le cœur des mères, émurent le silence, cognèrent aux poitrines, bâillonnèrent les gorges et mouillèrent de nouveau les yeux. Puis il termina par ces mots :
« Il n’est pas possible que votre sacrifice demeure vain. Il n’est pas possible que nos compatriotes de la Métropole n’entendent pas nos cris d’angoisse ».
Il salua ; les clairons sonnèrent : « Au drapeau ». Les détachements présentèrent les armes et défilèrent, les yeux tournés vers les tombes. Les visages graves, bronzés et maigres, recelaient toutes les tristesses cachées, toutes les tares et tous les deuils qui les avaient amenés là.
« Nous ne savons plus ici pourquoi nous mourrons… » Ces paroles du père Delarue allaient avoir un écho immédiat : il allait, sur le champ, être banni d’Algérie et exclu des unités parachutistes.
« Si quelqu’un veut savoir pourquoi nous sommes morts, dites-leur : « Parce que nos pères ont menti ! » s’était écrié Rudyard KIPLING, après que son fils fut tué à la bataille de LOOS en 1915.
Trois semaines plus tard, le Colonel Dufour fut relevé de son commandement pour avoir exprimé en public ses sentiments « Algérie française » et fut prié de quitter le sol algérien avant le 9 décembre 1960, date d’arrivée de de Gaulle à Oran. Ecarté de la Légion, affecté en Métropole, le Colonel Dufour choisira quelque temps plus tard la clandestinité et rejoindra, en Algérie, les rangs de l’OAS.
8 Janvier 1961
Un événement tout à fait extraordinaire venait de se dérouler au 1er REP. Pour la première fois depuis le début des guerres d’Indochine et d’Algérie, des officiers de cette prestigieuse unité refusaient de partir en opération. Ils se mettaient en grève ! Unanimement hostiles à la politique algérienne du général de Gaulle, ils n’acceptaient plus de voir mourir leurs légionnaires alors que l’indépendance de l’Algérie semblait inéluctable. A quoi pouvaient désormais rimer ces opérations incessantes et meurtrières à l’heure où le chef de l’état clamait qu’il voulait en finir à n’importe quel prix avec le « boulet algérien ». L’absurdité dépassait les bornes. Ils avaient donc décidé de faire la « grève de la mort ».
Un vent de panique souffla à tous les échelons de la hiérarchie. Quoi ! La « grève de la mort » ? Impensable pour des hommes qui étaient « soldats pour mourir » ! (1)
Une pluie de sanctions s’abattit sur les révoltés qui furent mis aux arrêts et mutés immédiatement en Métropole. L’un d’eux, le Lieutenant Roger Degueldre fut affecté au 4ème Régiment Etranger d’Infanterie mais il refusa de rejoindre son nouveau corps. Le 25 janvier 1961, il entra dans la clandestinité. Les dés de son destin étaient jetés. Une légende naissait…
A Zéralda, fief du 1er REP, le cœur n’y était plus et les questions que posaient les cadres rescapés de la purge n’obtenaient aucune réponse de la hiérarchie : le drapeau du FLN va-t-il flotter sur Alger ? Après avoir été vaincu sur le terrain, le FLN y sortira-t-il vainqueur ? Que vont devenir les Européens ? Et les Musulmans ralliés au drapeau français, eux qui ont cru aux promesses de l’armée ? Après l’Indochine, l’Algérie… L’armée sera-t-elle donc éternellement vaincue, éternellement parjure ?
Et de mains en mains l’on se passait une lettre. C’était une missive vieille de 2000 ans. Le texte, rapporté par Suétone, était de Marcus Flavinius, centurion à la 2ème cohorte de la légion Augusta. Destiné à son cousin Tertullus, il avait été écrit en Numidie, ainsi que s’appelait l’Algérie à l’époque romaine : « Si nous devions laisser nos os blanchis en vain sur les pistes du désert, alors que l’on prenne garde à la colère des légions ! »
La colère des légions ! Elle se concrétisa le 22 avril 1961 avec le soulèvement des plus belles unités de légion et de parachutistes… et se termina par la dissolution du 1er REP.
José CASTANO
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr
Prochain article : LA FIN DU 1er REGIMENT ETRANGER DE PARACHUTISTES
(1) - En janvier 1885, lors des préparatifs de l’attaque de Bac Ninh, au Tonkin, le général de Négrier s’était adressé aux légionnaires des 1er et 2ème Bataillon en ces termes : « Vous, légionnaires, vous êtes soldats pour mourir et je vous envoie où l’on meurt ! »
"Les témoins sont le sel d'un pays. De près, ils brûlent la peau, car personne n'a envie de les entendre. Mais ils persistent, solitaires et tristes, accrochés à leur mémoire. Ils attendent leur heure. Ils possèdent la résistance du grain de sable. C'est la dernière responsabilité qui nous incombe : Eviter que nos enfants aient un jour les dents gâtées par les raisins verts de l'oubli. Écrire et raconter, inlassablement, non pour juger mais pour expliquer. Ouvrir la porte à ceux qui cherchent une trace du passé et qui refusent le silence, repiquer chaque matin le riz de nos souvenirs... Ne pas lâcher prise, jamais, pour celui qui est demeuré dans le bien et dont l'amour est resté là-bas dans une colline de l'Alma... (1)" - Cdt Hélie de Saint Marc ("Les sentinelles du soir")
(1) L'Alma était le nom d'un village d'Algérie à proximité duquel le Lieutenant Yves Schoen, beau-frère du Commandant de Saint Marc, a été tué en 1959 à la tête d’une unité de Harkis.
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Conférence sur : « LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »
- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat
- L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.
« De l’Indochine à l’Algérie, le conférencier évoque le vécu, l’héroïsme et les sacrifices de ces légionnaires, Fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé. Ces soldats-loups à la démarche souple de félins, accoutumés à la chasse et au guet, infatigables dans le chaos minéral de l’Aurès, acceptaient le défi de la guerre dans les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés ou brûlés par le soleil, dans l’enfer du désert où le monde mort a chassé celui des vivants. Ces hommes, « soldats pour mourir », constituaient le plus beau régiment du mode ; jalousés, admirés et vénérés parce qu’ils étaient capables de mourir avec panache en criant : « Vive la Légion ! »
… Puis il y eut le 22 avril 1961 et le soulèvement des meilleures unités combattantes dont le 1er REP était le « fer de lance »… sa dissolution et celle des plus belles unités parachutistes… l’émouvant adieu de la population de Zéralda à « ses » légionnaires… le « cessez-le-feu » et la fin tragique de l’Algérie française… Le génocide des harkis commençait. »
Cette conférence, organisée par le Cercle algérianiste de Béziers, sera donnée par José CASTANO, Vendredi 25 avril, à 18h, à l’hôtel « Le Pavillon » - Av. des Clapiers (la montagnette) – 34420 VILLENEUVE-LES-BEZIERS – Tel. 04.67.39.40.00
(Sortie de l'autoroute : Béziers centre - Au rond-point, direction Villeneuve. Rester sur la file de droite pour sortir du périphérique avant le feu)
– Entrée gratuite pour tous - Un repas (facultatif) suivra. Renseignements et inscriptions au 09.51.23.17.40 ou 06.24.28.12.44. Pour le repas, inscription avant le 21/04
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