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La Jordanie a détruit "20% des forces de l'EI" en 3 jours et promet d'intensifier ses frappes
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INTERNATIONAL
La Jordanie a promis d'intensifier encore ses raids contre le groupe Etat islamique dans les jours à venir, annonçant dimanche avoir détruit 56 cibles en trois jours de frappes aériennes après l'exécution d'un pilote jordanien revendiquée par les jihadistes.
Amman participe depuis septembre à la coalition internationale antjihadistes dirigée par les Etats-Unis. La Jordanie a intensifié ses raids en représailles à l'exécution du pilote militaire, brûlé vif après avoir été capturé dans le nord syrien, où son avion F-16 s'était écrasé fin décembre durant une campagne de frappes. En trois jours, "nous avons détruit 20% des capacités de combat de Daech" (acronyme en arabe de l'EI), a affirmé selon le chef d'Etat major de l'armée de l'air, Mansour al-Jobour, précisant que "19 cibles ont été détruites jeudi, 18 vendredi et 19 samedi".
Parmi ces cibles figuraient des camps d'entrainement, des dépôts d'armes et de carburant ainsi que des centres logistiques et résidentiels, a énuméré le responsable militaire sans préciser la localisation des frappes. Le gouvernement jordanien a toutefois annoncé pour la première fois cette semaine que ses avions, qui ciblaient jusqu'alors la Syrie, avaient cette fois aussi frappé en Irak. Le chef de l'aviation jordanienne a réitéré la détermination de son pays à "détruire" l'EI, affirmant que la campagne de frappes s'intensifierait encore dans les prochains jours. Le ministre de l'Intérieur Hussein Majali a estimé dans le quotidien gouvernemental Al-Raï samedi que l'exécution du pilote, annoncée le 3 février, avait constitué "un tournant" dans le combat du royaume hachémite contre les jihadistes.
Les avions jordaniens ont effectué 946 sorties depuis le lancement des frappes il y a plus de quatre mois, selon Mansour al-Jobour. "Plus de 7.000 terroristes de Daech ont été tués depuis que la Jordanie participe aux frappes aériennes", a-t-il indiqué. Selon lui, les raids jordaniens ont par ailleurs contribué à affecter les revenus pétroliers dégagés par les jihadistes, qui contrôlent plusieurs champs et infrastructures pétrolières en Irak et en Syrie.
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